Dans ces temps incertains où notre foi dans les entités cosmiques appartenant à des dimensions non euclidiennes est ébranlée, et où l’on ne peut plus enterrer des corps dans son jardin sans éveiller les soupçons de son voisinage ni se faire surprendre par des joueurs de Pokémon Go, il devient urgent de retrouver l’unité qui a toujours fait la force de toute société secrète, et l’apaisement qui permet à chacun d’exprimer ses perversions en toute liberté et ce, toute l’année et pas seulement pendant Japan Expo. Et quoi de mieux pour calmer les esprits que la musique ? Nous avons donc commissionné Laurent Fulci, le compositeur officiel de la FFFFF (Fédération Française des Fans de Fabio Frizzi), une chanson – que dis-je ! – un hymne à la beauté de la décomposition, à la tolérance envers les sadiques et à la joie dans la souffrance. Et pour vous inciter à l’entonner vous-mêmes, et ainsi à encourager chaque enfant à le réciter pour rester éveillé la nuit après un bon film de zombi, il a préféré vous présenter cette chanson sous forme de karaoké, dans une vidéo accompagnant les paroles d’images édifiantes et stimulantes. La voici après une courte biographie de l’auteur :
Né le 20 août 1890 à Quito (Équateur), Laurent Fulci n’a jamais connu son père bien que celui-ci n’ait jamais quitté le domicile familial ; ils ne se sont tout simplement jamais retrouvés dans la même pièce. Élevé dès lors par sa mère péruvienne et sa tante quechua, il décide à 37 ans d’abandonner une carrière prometteuse d’équarrisseur de moustique pour partir étudier la physique quantique à Lima car, comme il le dit lui-même, « c’est pas l’Pérou. » Là-bas, confondant le et la coca, il se découvre une passion pour les psychotropes et reste ainsi dix ans accroc aux calembours, puis la sonnerie du téléphone le fait décrocher. C’est le producteur Giorgio Morora qui l’appelle pour lui proposer un contrat à vie avec sa maison de disques, l’obligeant ainsi à mener de front sa carrière musicale et son engagement politique, en tant que Ministre de la Jaunisse et des Spores au sein du gouvernement de Valéry Giscard-Hiffier, puis Secrétaire d’état à l’Écartèlement productif sous la direction de Cécile Duflot-Tenbas et enfin Ministre de l’Énucléation nationale dans le régime de coalition actuel Le Pen/De Mors. Sa musique se caractérise par des rythmes trépanants et en plus de 67 ans de carrière, il a sorti plusieurs milliers d’albums et en a vendu entre douze et treize.