Il ne vous a sans doute pas échappé que les femmes sont de plus en plus mises en avant dans de nombreux domaines comme le divertissement (en particulier le cinéma) et le sport, non sans difficultés parfois. Et c’est aussi vrai dans le catch, « divertissement sportif » par excellence, comme je l’ai abordé dans un article précédent. J’y évoque notamment le fait que la WWE a largement capitalisé sur ce « phénomène », certes avec peut-être un peu d’opportunisme parfois mais avec une réussite indéniable. Car si elle a beaucoup profité du star power de Ronda Rousey, on ne peut pas nier que son départ a largement été compensé par Becky « The Man » Lynch qui s’est imposée depuis comme l’une des stars les plus populaires de la promotion, hommes compris – reste à voir si son arrogance ne va pas se retourner contre elle à terme… Mais tout cela est forcément un peu vexant pour les autres compagnies (mentionnées dans l’article) qui avaient misé bien avant sur les femmes, comme la TNA dès 2007, même si je ne l’avais pas cité comme l’une des dix raisons pour lesquelles je la préfère à la WWE – mais plusieurs femmes sont citées dans la raison n°1 ! Affaiblie par la politique de siphonnage des indés de la WWE, l’actuelle Impact Wrestling profite quand même d’une division féminine solide à défaut d’être peuplée, avec des lutteuses accomplies comme Taya Valkyrie, Rosemary, Havok ou encore Tessa Blanchard. Mais surtout, pour ne pas passer pour le suiveur (qu’elle n’est pas), elle s’est lancée sur le « marché » risqué du match mixte.
Catch
Souvenirs : Les rêves brisés (fin 1995)
Dans mon article consacré à la TNA/Impact Wrestling, je racontais que j’avais découvert cette compagnie en cherchant ce qu’était devenu Goldust. Je l’avais d’abord retrouvé à la WWE quand je m’étais remis au catch en 2002, alors qu’il venait juste de revenir de la défunte WCW, mais il est finalement reparti fin 2003. Or quand j’ai commencé à suivre la TNA au printemps 2005 (je crois), même si j’ai vu quelques pay-per-view rétrospectivement, c’était un peu trop tard puisqu’il venait de quitter la compagnie… avant d’y revenir en 2007. Le bougre a en effet beaucoup bougé, puisqu’il vient de terminer son cinquième (!) run à la WWE pour rejoindre l’AEW de son frangin ! Et s’il m’a beaucoup marqué, c’est qu’il a sans doute été le premier catcheur dont je suis devenu fan, ayant assisté à ses débuts. Une découverte tardive, donc, mais avant que Nulle par ailleurs ne démocratise l’esprit Canal au milieu des années 1990 justement, beaucoup de gens (dont ma famille) avaient tendance à oublier que la chaîne avait des programmes en clair. Donc jusque-là, ma perception du catch se limitait aux pubs pour les jeux dans les magazines, et surtout à mes séjours au Royaume-Uni puisque la discipline y était bien plus populaire. Je me souviens y être resté bloqué sur un PLV d’Ultimate Warrior, catcheur certes médiocre mais qui ressemblait à un Maître de l’univers en vrai.
10 raisons pour lesquelles je préfère la TNA
Comme je le disais en introduction d’un article précédent, j’ai presque toujours tendance à opter pour le camp minoritaire et opprimé ; j’ai été fan de SEGA à l’époque où ils étaient dominés par Nintendo, puis fan de Nintendo quand Sony est devenu leader par exemple. Je préfère Pepsi à Coca Cola, Quick à McDo, j’ai voté Hamon, etc. Et il m’arrive même souvent de choisir le camp en difficulté avant même de savoir qu’il l’est, et la TNA est un excellent exemple – il y en aura un autre dans un prochain article. Mais il est ici important d’évoquer le concept d’allégeance. Un utilisateur des forums NeoGAF avait très bien expliqué la cause du « fanboysime » dans les jeux vidéo. Comme il est difficile de posséder toutes les consoles, il est naturel pour un joueur de se conforter régulièrement dans son choix en trouvant de bonnes raisons de ne pas en avoir fait un autre, et donc en dépréciant les avantages et les exclusivités des autres machines. Or il n’y a pas de raison que ce soit différent pour le catch, et j’avoue moi-même m’être (en partie) auto-persuadé que la WWE ou le catch japonais n’étaient plus « ce que c’était » pour avoir une bonne raison de n’avoir plus le temps de tout regarder… Et ce mécanisme est à mon avis au cœur même de la vision de la TNA par les fans de catch.
La femme est l’avenir du catch
Dans mon article sur les coïncidences amusantes de la vie, j’avais évoqué ma passion pour le catch féminin – un aveu toujours difficile à faire quand je vois que la majorité des gens qui m’entourent ne comprennent rien au catch tout court… En plus, jusqu’à encore récemment, la plus grosse promotion au monde, la WWE, avait plutôt tendance à entretenir les préjugés du public : des bimbos siliconées qui se crêpent le chignon. Heureusement, le timing est plutôt bon pour défendre le catch féminin, actuellement en pleine « Diva Revolution » qui s’intègre clairement dans un mouvement féministe plus général, en particulier dans le sport – et aussi chez les kamikazes, mais ça on s’en serait passé. Les joueuses apparaissent sur la couverture du dernier FIFA – les Américains s’intéressent de toute façon davantage au versant féminin de notre « soccer » – et Ronda Rousey est même seule sur celle du prochain jeu UFC ; elle a certes perdu son titre juste après l’annonce mais cela reste une excellente nouvelle (y compris sa défaite !). Je vais donc tenter de tracer un panorama de la discipline en essayant de me souvenir à peu près comment je l’ai moi-même découverte.
Alors, hasard ou réalité scientifique ?
Je tiens sans doute cela de ma grand-mère maternelle et de ses ancêtres bretons, mais j’ai toujours été assez superstitieux. Non pas que j’aie peur des chats noirs (au contraire) ou que je ne passe jamais sous une échelle (au contraire) mais, comme la plupart des gens finalement, j’ai besoin de donner du sens aux choses et j’ai tendance à interpréter les évènements. Néanmoins, du fait de ma formation globalement scientifique, j’ai fini par apprendre que tout n’est que coïncidence. L’étude des probabilités m’a même montré qu’il y a souvent plus de chances qu’une coïncidence se produise que le contraire. Mais tout dépend aussi de ce que l’on appelle une coïncidence ; si on lance six fois un dé par exemple, on a plus de chances d’avoir au moins deux fois le même résultat que six résultats différents.
Catch et dramaturgie classique
Si je regardais le catch sporadiquement dans les années 90, je m’y suis mis plus franchement (mais progressivement) en 2002 par le biais des jeux vidéo. C’est même Marcus qui m’a fait découvrir que les jeux de catch pouvaient être extrêmement fun en multijoueur, en particulier lorsque l’on crée ses persos à l’image de soi et de ses amis. Et quitte à y investir de l’argent, autant se renseigner un peu sur les « personnages » déjà disponibles… J’ai commencé comme beaucoup avec RAW sur RTL9, puis j’ai découvert les autres productions de la WWE, les promotions du passé, le catch hardcore, japonais et notamment le joshi puroresu du début des années 90 – une merveille. Parallèlement, je me suis peu à peu désintéressé de la WWE – je ne regarde plus que les special events – surtout après 2005. Plus précisément en avril, au moment où je découvrais la TNA, mais aussi alors que John Cena et Batista gagnaient les deux championnats principaux à Wrestlemania. Or ces deux catcheurs au physique de Musclor sont les symboles de l’ère « PG » (tout public), une période bien controversée…