Cela faisait longtemps que je souhaitais mettre en ligne mes courts-métrages, jusqu’ici uniquement disponibles sur Facebook mais dans une qualité moindre, bien qu’ils aient tous été tournés en définition standard ; j’ai été diplômé de l’EICAR en 2006, au moment où la HD commençait juste à se démocratiser dans la prise de vue – l’un des nombreux mauvais timings qui ont émaillé ma « carrière »… Ces films eux-mêmes n’ont du reste pas toujours été faits au « bon » moment. Il faut préciser en préambule que cette école d’audiovisuel est l’une des rares, peut-être même la seule, à permettre à tous les étudiants en réalisation de tourner un film de fin d’année. S’il y avait également des sélections des meilleurs scénarios et des récompenses aux films primés lors des projections de fin d’année, c’était uniquement pour pouvoir tourner en pellicule, en général avec une équipe plus chevronnée. Or ça a souvent été mon souci ; comme j’étais toujours prêt avant les autres, je prenais les premiers créneaux de tournage dont personne ne voulait, et je me retrouvais à faire mes films précisément en même temps que ceux en pellicule qui mobilisaient du coup les meilleurs techniciens…
Lire la suiteMois: juin 2021
Cinéma Bolsonaro
Jivaro/L’Appel de l’or (1954)
Jivaro est en fait le second long-métrage en 3D d’Edward Ludwig après Sangaree (1953), un film en costumes sur la révolution américaine qui avait déjà pour vedette Fernando Lamas (le père de Lorenzo, et l’une des rares stars hispaniques de Hollywood il me semble) et qui était du coup le tout premier film en 3D de la Paramount. Lui aussi a été édité en Blu-ray chez Kino Lorber mais il est hélas introuvable ces temps-ci, ce qui est un peu dommage dans la mesure où un film d’aventure est quand même moins original en matière de stéréoscopie… En même temps, comme il est sorti à la fin de la première vague 3D, en février 1954, Jivaro n’avait jamais été projeté dans sa version originale à l’époque, lui (c’était même la première fois qu’un grand studio n’imposait plus la version 3D). Et c’est encore plus dommage car il en fait une utilisation assez judicieuse. À propos de Taza, fils de Cochise (1954), tourné entièrement en décors réels, j’avais expliqué qu’on pouvait difficilement tricher en 3D, mais Ludwig et son équipe y sont parvenus. Hormis quelques stock-shots en 2D de la forêt amazonienne (histoire de légitimer ce qui était affirmé dans le dossier de presse), la seconde équipe a tourné en Floride et le gros du film a été fait dans les studios de la Paramount, mais il faut vraiment se concentrer sur le fond de l’image dans certains plans pour entrapercevoir les murs peints, tant les décors sont vastes et incroyablement riches.
Labyrainette
Comme je menaçais de le faire dans mon précédent article, je me suis fait une commande de huit Blu-rays américains (dont sept en 3D) histoire de rentabiliser mon lecteur multi-zone. J’avais au préalable recensé un maximum de films disponibles sur Amazon.com et, parmi ceux qui étaient en stock, j’ai sélectionné ceux ayant des frais de port similaires (pour les mutualiser) puis j’ai éliminé les plus chers ; certains dépassent tout de même les $50… Je n’ai donc aucune comédie musicale pour le moment, ni l’unique (?) film de guerre en 3D, mais sept films allant de 1953 à 1984, sans western cette fois mais avec surtout de l’horreur et un zeste d’aventure. Il est aussi intéressant de noter que trois films n’appartiennent ni à la première vague des années 1950, ni à la deuxième des années 1980, mais nous y reviendrons, donc, le but étant de les traiter individuellement quitte à proposer des articles plus courts mais réguliers. Il faut dire que la plupart de ces Blu-rays sont édités par Kino Lorber, et ils proposent presque toujours des commentaires audio passionnants et parfois des courts-métrages en bonus, comme un dessin animé en 3D de Woody Woodpecker avec Wings of the Hawk (1953), que je n’avais hélas pas encore vu à la publication de mon article…
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