Mois: janvier 2022

Samedi 14

Silent Madness (1984)

Silent Madness (1984)Après A*P*E (1976) qui appartenait à la vaguelette Space-Vision, on arrive enfin à la deuxième « grosse » vague de la 3D, celle du début des années 1980. Mais elle n’a finalement pas été beaucoup plus longue que la première des années 1950, puisqu’elle a été lancée par Comin’ At Ya! (1981) et que le Silent Madness (1984) qui nous intéresse ici est l’un de ses derniers représentants… Mais elle a surtout compté, à ma connaissance, autrement moins de titres. Il faut dire qu’il s’est presque toujours agi de films d’horreur ou du moins de films de genre à petit budget, et avec une certaine appétence pour les effets de jaillissement très prononcés. Néanmoins, je trouve que certains valent vraiment le coup d’yeux comme Amityville 3D (1983). Silent Madness me semble lui bien plus dispensable, mais reste une sympathique curiosité, réalisée par le non moins obscur Simon Nuchtern. Comme souvent, le début du film est d’emblée inquiétant, déjà parce que les deux mots du titre apparaissent très près de nos yeux mais l’un tout en haut de l’écran, et l’autre tout en bas, mais aussi parce que le reste du générique est une nouvelle fois mal fichu ; il aura vraiment fallu attendre la troisième vague (et surtout le numérique) pour voir des textes correctement intégrés en 3D. Mais l’action commence toutefois de manière plus inattendue…

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Le Marchand de sable, quand le rêve tourne au cauchemar

Le Marchand de sable (2006)

Si Le Marchand de sable ne constitue pas un souvenir aussi douloureux qu’Et la vie continue… presque partout, il m’a tout de même suscité pas mal de frustrations… Il faut dire qu’en tant que film de fin d’études, j’espérais que ce soit l’aboutissement de mes précédentes recherches et, si je ne l’ai d’emblée pas pensé comme aussi formaliste qu’Invasion, il était tout de même ambitieux car je voulais enfin concrétiser mon « gimmick » : créer au moins une scène onirique en plan-séquence et en vue subjective dans chacun de mes films. Or, là où c’est vraiment rageant c’est que, comme bien souvent hélas, les difficultés ne sont pas tant venues de mes velléités ou d’un manque de préparation, que de problèmes techniques totalement indépendants de ma volonté… Déjà, je ne bénéficiais pas du même matériel que pour Et la vie continue… et plutôt que de reprendre un travelling étroit comme pour Invasion (qui m’avait du reste posé des problèmes), j’avais cette fois décidé de louer un steadicam, qui me semblait plus adapté pour l’aspect onirique en particulier, et qui me permettait enfin de faire des mouvements verticaux sans dolly ou grue. Là où je suis fautif (mais je pouvais difficilement faire autrement avec mes moyens), c’est qu’un steadicam ne remplacera jamais un travelling rectiligne ; ses mouvements sont plus « invisibles » et ont donc moins d’impact. Bien entendu, les équipes de tournage professionnelles disposent en général des deux… 

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