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La création de l’illustration de mon recueil de nouvelles Torpeurs

Version très manga de l'illustration

Comme je l’avais annoncé à la sortie de Torpeurs mi-juillet, je vous propose un petit making of de l’illustration de la jaquette que je trouve très réussie, et ça me permettra je l’espère de relancer un peu les ventes qui, pour le moment, ne sont pas folles… Je ne m’attendais pas un carton évidemment, mais l’accueil de mon teasing m’avait fait espérer mieux, et surtout toucher d’autres personnes que mes proches ou connaissances directes. Clairement, le livre n’a hélas pas eu beaucoup d’échos auprès de mes lecteurs du Mag MO5.COM. J’avais déjà évoqué début juin mes errements pour le faire éditer et trouver quelqu’un pour cette illustration, et je me concentrerai donc plus sur son concept et sa réalisation elle-même.

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Mon recueil de nouvelles Torpeurs disponible

Les deux variantes de la couverture de mon livre, à gauche la grise (Kindle), à droite la rouge (livre broché)

Début juin, je faisais le teasing de mon futur recueil de nouvelles Torpeurs – Histoires oniriques et horrifiques, mais il est un peu passé inaperçu, sans doute parce que j’avais voulu garder le maximum de mystère autour de son illustration en particulier ; ma publication sur les réseaux sociaux un mois plus tard a rencontré bien plus de succès par exemple. Cette dernière ligne droite aura en tout cas été bien longue, déjà parce que j’ai contacté un autre (petit) éditeur au cas où comme annoncé, avec la réponse habituelle – « c’est bien mais on n’édite pas les recueils, trop risqués » – mais c’est surtout la publication via Amazon qui n’a pas été si simple. Il a d’abord fallu reformater le livre et sa couverture « à leur manière » (avec quelques limitations étranges de typographie), puis me faire envoyer une épreuve (qu’on aperçoit dans le tweet), ce qui prend près d’une semaine même pour un abonné Prime… Et j’ai quand même bien fait d’attendre, déjà parce que j’ai décidé de finalement opter pour une couverture brillante plutôt que mate (en espérant que le rendu soit en effet meilleur, la version mate étant délavée voire poussiéreuse), mais aussi pour les numéros de page.

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Torpeurs…

Fin 2009, alors que je m’ennuyais fermement à l’accueil d’une exposition qui avait peu de visiteurs, j’avais commencé à écrire des nouvelles qui me traînaient en tête depuis pas mal de temps. Des histoires souvent trop courtes pour en faire des longs-métrages, et « bien trop chères » pour des courts. Cela demandait en général quelques mois pour que j’accumule assez d’idées et que je retrouve le temps d’écrire, mais je pouvais ensuite les rédiger quasiment d’une traite, souvent deux par deux. Lorsque j’en ai eu « suffisamment », seize en l’occurrence, j’ai contacté un premier éditeur en février 2014. Un seul parce que je préférais me focaliser sur le seul dont je connaissais un membre fondateur, même si je ne m’en suis pas servi. Le souci est qu’en comité de lecture, mon manuscrit aurait dû être rejeté car comme la plupart des éditeurs, ils ne publient pas les recueils de nouvelles, du moins ceux d’inconnus, car c’est trop risqué commercialement. Mais un lecteur a quand même demandé à le lire, sauf que son supérieur a oublié de le relancer… Or moi j’avais conscience que ça prenait du temps et je suis passé à autre chose ; ce n’est qu’au bout de deux ans que j’ai réalisé que c’était bien long ! C’est ainsi que j’ai fini par savoir qu’ils avaient trouvé ça bien mais qu’ils ne publiaient pas ce genre de livre, donc. Je me suis alors mis de nouveau en quête d’un éditeur…

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Horreur gothique et matérialiste

Call of Cthulhu - R'lyeh Rises

Plus tard ce mois-ci, je vais avoir quarante balais et H.P. Lovecraft aurait donc eu cent-trente ans le même jour… Je ne sais pas si quelque chose est prévu mais l’écrivain est à la fête depuis pas mal d’années, le domaine public aidant. Ce qui complique les choses est qu’il fait partie des artistes ciblés par la cancel culture et, comme hélas souvent avec les chantres de ce mouvement, ils ont tendance à faire comme si l’œuvre n’avait jamais existé sans l’avoir lue… Or même si je ne trouve pas pertinent de séparer l’homme de l’artiste, ça l’est beaucoup plus de séparer les deux de l’œuvre. Certains justifient de ne pas le faire parce qu’ils estiment qu’il l’a précisément construite sur sa peur de l’autre, mais cette vision me semble quand même réductrice ; le fait que ses narrateurs découvrent parfois (avec horreur, certes) qu’ils sont eux-mêmes des hybrides (Arthur Jermyn, Le Cauchemar d’Innsmouth par exemple) pourraient même laisser penser qu’il a fini par comprendre que nous étions tous le résultat d’un métissage. Après tout, il a épousé une femme juive et a renié ses écrits contenant des passages ouvertement racistes, comme L’Horreur de Red Hook (1925). De toute façon, je pense qu’il est contre-productif de censurer une œuvre, et quand j’en vois sur Twitter prétendre que séparer Roman Polanski de son œuvre c’est comme séparer Hitler de Mein Kampf… Enfin bref.

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Étude des invités politiques d’Europe 1 (ou comment je me suis amusé avec Excel)

Moquez-vous, mais vous verrez que quand vous vieillirez, vous aussi vous vous mettrez à écouter ce genre de radio… Plus sérieusement, Europe 1 a toujours compté pour moi, tout simplement parce que c’est ce que mes parents écoutaient. J’ai donc grandi avec pas mal de leurs émissions, en particulier Crime Story dans laquelle Serge Sauvion, le doubleur de Columbo, racontait les histoires d’Alfred Hitchcock. Cela dit, ça n’a jamais été jusqu’à récemment la radio que j’écoutais principalement mais, avec le confinement, Mouv’ ne passe plus que de la musique et le rap commence à me lasser – et c’est pas faute d’avoir essayé… De toute façon, je ne peux pas vraiment compter sur une radio pour diffuser la musique que j’aime, donc autant en écouter une pour les infos. Et Europe 1 est de tout de même moins à droite que RTL et RMC globalement, mais c’est peut-être aussi pour ça qu’elle est encore loin derrière dans les audiences. Ces dernières ont toutefois remonté depuis la rentrée or, en fin d’année dernière, j’ai eu l’impression que la radio privilégiait les invités de droite…

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Comment j’ai perdu 10 kilos en six mois et sans effort

Thor et sa prothèse de surpoids

Moi début mars (à gauche) et moi maintenant (à droite). Enfin à peu près. Bon en fait pas du tout… T_T

Avant tout chose, je ne garantis pas que ce « régime » marchera sur tout le monde, et peut-être qu’il a été rapide avec moi parce que j’étais en surpoids ; j’ai d’ailleurs à peu près retrouvé la masse que j’avais il y a une dizaine d’années. Mes abdominaux ne sont donc pas plus saillants qu’à l’époque, en mode « tablette de chocolat recouverte de saindoux » mais j’ai pu remettre certains pantalons que j’avais mis de côté parce qu’ils étaient un peu trop serrés… Et il me faut également préciser deux choses en préambule. La première est que je pense avoir une alimentation relativement équilibrée ; je ne vais plus au fast-food, je ne bois presque pas d’alcool ni de soda (à cause de problèmes de reflux gastrique), je mange pas mal de légumes, du poisson à quatre repas par semaine, du fromage une seule fois par jour, etc. Cela étant, je consomme quand même beaucoup de conserves et de plats préparés par manque de temps, et j’ai deux fois par jour ma drogue sur laquelle il m’est physiquement impossible de tirer une croix, le Cappuccino. Quant à la seconde précision, c’est que je ne cherchais même pas spécialement à perdre du poids initialement, mais à diminuer mon taux de glycémie…

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Comment le marketing a tué la magie

Messmer

Kame-hame…

Ce titre d’article peut ressembler à une tautologie, mais je ne parle pas ici de magie au sens large, mais bien d’illusionnisme ou de prestidigitation. Certes, on peut se dire que dans le monde cynique dans lequel on vit, où des choses aussi incroyables que l’élection d’un clown à la tête des États-Unis sont possibles, il est normal que ce genre de discipline périclite. Mais le souci est qu’elle n’a pas disparu mais qu’elle a évolué, ou plutôt s’est faite remplacer par des escroqueries comme la grande mode de l’hypnose. Pour raccrocher les wagons à mon train (hum), c’est un peu le même drame que lorsque la 3D se démocratise en salles mais que la conversion remplace insidieusement la 3D native jusqu’à sa disparition quasi totale… Il faut dire qu’aujourd’hui, on ne voit de la magie que chez Michel Drucker et Patrick Sébastien, voire sur Internet – hélas avec l’aide d’effets numériques parfois. Et ce n’est pas qu’une question d’avoir perdu son âme d’enfant. Même si on sait qu’il y a un truc et qu’on parvient à le trouver, un tour bien exécuté reste bluffant, comme un plan-séquence réglé au millimètre au cinéma, ou quand un catcheur prend un risque inconsidéré. Car si le but de la magie est de nous surprendre, quitte à nous induire en erreur, ce n’est pas de nous escroquer.

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« Mon » Crime et châtiment

Crime et châtiment

Illustration de mon édition Folio hélas introuvable de Crime et châtiment

Cela fait plus de deux mois que je n’ai pas publié d’articles – et encore, le dernier était un peu particulier – mais il faut dire que je n’ai plus beaucoup d’idées hormis d’énièmes textes consacrés à la 3D. J’ai notamment en stock un article sur quelques Blu-rays, ou encore le vague projet d’un droit de réponse au Fossoyeur de Films, mais plus ça va, moins ça intéresse de monde… Je tente donc quelque chose d’un peu différent, avec ce qui sera sans doute mon unique entrée dédiée à la littérature. Il faut dire que cet article reprend des choses que je rumine depuis des années, mais que je n’ai jamais eu l’occasion de mettre à l’écrit, or le blog est bien là pour ça. Donc, pour ceux qui l’ignorent, mon roman préféré reste à ce jour, je pense, Crime et châtiment (1866), signé par ce qui est assurément mon écrivain préféré, Fiodor Dostoïevski. Maintenant, je dois avouer que je ne l’ai lu qu’une seule fois, et il y a plus de quinze ans, et non seulement j’ai dû oublier des choses, mais surtout, mon interprétation à l’époque était peut-être faussée par mon manque de connaissances par rapport à ce que je suis aujourd’hui. Mais c’est précisément ce dont je veux parler ici, en quoi ma vision (juste ou pas) du livre diffère d’une bonne partie de la culture populaire.

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Pour une réforme de l’énucléation nationale

"Près du cimetière" par Laurent Fulci

Dans ces temps incertains où notre foi dans les entités cosmiques appartenant à des dimensions non euclidiennes est ébranlée, et où l’on ne peut plus enterrer des corps dans son jardin sans éveiller les soupçons de son voisinage ni se faire surprendre par des joueurs de Pokémon Go, il devient urgent de retrouver l’unité qui a toujours fait la force de toute société secrète, et l’apaisement qui permet à chacun d’exprimer ses perversions en toute liberté et ce, toute l’année et pas seulement pendant Japan Expo. Et quoi de mieux pour calmer les esprits que la musique ? Nous avons donc commissionné Laurent Fulci, le compositeur officiel de la FFFFF (Fédération Française des Fans de Fabio Frizzi), une chanson – que dis-je ! – un hymne à la beauté de la décomposition, à la tolérance envers les sadiques et à la joie dans la souffrance. Et pour vous inciter à l’entonner vous-mêmes, et ainsi à encourager chaque enfant à le réciter pour rester éveillé la nuit après un bon film de zombi, il a préféré vous présenter cette chanson sous forme de karaoké, dans une vidéo accompagnant les paroles d’images édifiantes et stimulantes. La voici après une courte biographie de l’auteur :

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Bon sens saurait mentir

Je préfère vivre près d'une centrale nucléaire dans ce cas...

Je préfère vivre près d’une centrale nucléaire dans ce cas…

Cela fait plusieurs fois que je fais référence à un éventuel article politique, auquel j’ai longtemps voulu résister. Certains se sentiront sûrement visés (et à juste titre), mais je vais essayer de ne pas trop attaquer tel ou tel camp et simplement faire réfléchir sur l’expression « bon sens » que j’entends de plus en plus souvent autour de moi depuis quelques années, et qui est pour moi l’un des symptômes de la montée du populisme, constatée un peu partout dans le monde. Je précise en passant que j’emploie ce terme dans son sens péjoratif, comme synonyme de démagogie. Mais je pense que n’importe quel politique peut parfois faire preuve de démagogie, alors que je parle ici de la manière dont il est érigé en véritable programme politique ; or le terme « démagogisme » n’existe pas. Et pour évoquer cela je vais commencer par la fin d’une certaine manière, le point d’orgue de l’emploi de cette expression vaseuse. Le 8 mars, j’ai en effet reçu en SPAM le communiqué de presse d’Alain Mourguy annonçant sa candidature à l’élection présidentielle. Son parti s’appelle l’UDG, qui signifie en fait « Union Des Gens de bon sens ». Il manque donc sans doute un « BS » dans ce sigle, mais du BS, il y en a un paquet sur son site et dans son programme, rassurez-vous…

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