J’ai découvert la série des Sherlock Holmes sur le tard avec le dernier épisode en date, Crimes et Châtiments. J’ai toujours aimé le principe des jeux d’aventure, mais pas forcément les point & click qui, dans les faits, ont du mal à se départir du lourd héritage de Sierra et surtout de LucasArts… Ces dernières années, je m’étais plutôt tourné vers le survival horror contemplatif à la Amnesia, et vers des jeux d’enquête hybrides comme Ace Attorney ou L.A. Noire. Mais il est vrai que Crimes et Châtiments parvient incroyablement bien à retranscrire en gameplay le genre d’enquêtes que mène Holmes. En revanche, comme on va le voir, la narration est plutôt décousue, mais cela n’a fait qu’éveiller davantage mon intérêt pour les épisodes précédents, dont l’un est en plus basé sur l’univers de Lovecraft ! Heureusement, si Le Testament est à part, les cinq premiers sont disponibles en bundle sur Steam, avec en plus un horrible spin off de type hidden object, et hélas pas celui de 2011 d’après Le Chien des Baskerville, mais Le Mystère du Tapis Persan. En voulant voir s’il valait mieux que je n’en prenne que deux ou trois plutôt que le tout, j’ai constaté que la série avait énormément évolué, et je l’ai d’ailleurs signalé dans un podcast. Et je ne croyais pas si bien dire !…
Les Aventures de Sherlock Holmes : Le Mystère de la Momie (2002)
Ce premier épisode choque d’emblée en comparant sa cinématique d’introduction dans une horrible 3D précalculée, avec les intermèdes du dernier épisode en date, où l’on voit aussi Sherlock dans une diligence, mais bien plus beaux et pourtant en temps réel ! On est en plus ici dans du point & click en vue subjective de l’école Myst, rappelant surtout l’Omni-3D de Cryo. Cela fait partie des jeux vraiment difficiles à rejouer de nos jours, avec sa 3D précalculée très compressée et sa résolution très faible (et non réglable). Il ne s’agit donc pas ici de trouver des pixels cachés comme à la grande époque, mais plutôt des bouillies de pixels dans une bouillie de pixels. En plus, les déplacements sont sacrément laborieux ; les zones cliquables qui permettent d’avancer sont parfois étrangement planquées, et il n’est pas rare de faire un détour par le coin d’une pièce alors qu’on veut juste faire quelques pas vers le côté. Enfin, le jeu est carrément instable sur les supports actuels ; il ne faut pas le lancer via Steam sous peine de plantage après chaque cinématique de « fin de niveau » – sauf parfois si on la zappe… Quand on pense qu’il a fait l’objet d’un portage sur Nintendo DS…

On ne peut même plus résoudre une énigme tordue tranquillement !
Mais surtout, cet épisode n’a de Sherlock Holmes que le nom !… Il n’y a pas vraiment d’enquête mais une succession d’énigmes au pire tordues et au mieux très classiques, comme les galons d’eau et même un Picross horriblement laborieux… Comme le temps est parfois limité, on a juste l’impression que le maître de maison a transformé sa baraque en Fort Boyard, et a bloqué chaque porte avec un casse-tête. Ça passe dans un Layton qui assume le côté « extradiégétique » de ses énigmes qui sont en plus très enrichissantes, mais ici l’univers est hélas bien plus pauvre. On est face à un titre générique à la Myst avec Sherlock dedans. Il dit parfois « Élémentaire ! » et c’est à peu près tout pour honorer la licence… En plus, certains passages sont vraiment abominables, en particulier la fameuse salle avec les quatre statues où l’on ne se déplace pas exactement où l’on veut aller, pour une raison totalement ésotérique. Pour le coup, ce premier épisode est vraiment dispensable d’autant qu’il est le seul à ne pas vraiment s’inscrire dans la chronologie de la série, à part quelques clins d’œil.
Les Aventures de Sherlock Holmes : La Boucle d’Argent (2004)
Porté sur Wii sept ans (!) plus tard, cet épisode est tout de suite plus convaincant, à commencer par l’interface entièrement revue et corrigée. On est ici dans du point & click classique en vue externe, où l’on contrôle Holmes et Watson en alternance. L’esprit des romans est d’emblée davantage respecté, avec la nécessité d’utiliser l’iconique loupe, une éprouvette et un décimètre pour obtenir certains objets et indices. Cet épisode est d’ailleurs, bien plus que les deux suivants, centré sur une véritable enquête – interrogatoires compris. Il pose d’ailleurs les bases de la série et certains éléments récurrents font ici leur apparition, comme les passages à Baker Street pour la consultation des archives et l’analyse chimique d’indices, ou encore l’appel au jeune Wiggins pour dénicher les suspects. On se retrouve même avec un copieux carnet de notes compilant les lieux, les personnages, les documents, ainsi que les découvertes importantes. D’ailleurs, à chaque fin de chapitre, un quiz permet de vérifier si le joueur suit bien le fil de l’enquête, mais c’est hélas un peu laborieux dans la pratique parce qu’on ne peut pas savoir où l’on a fait une erreur, et l’affaire est complexe.

Holmes fait tout pour ne pas croiser le strabisme de Watson (à gauche)
Il faut dire que l’on retrouve quelques défauts du jeu précédent, avec des zones d’interaction mal délimitées qui obligent encore à faire des détours ridicules pour changer l’angle de vue, mais aussi quelques énigmes tordues chez Fowlett justifiées par le côté bricoleur du type. Et puis la meilleure résolution fait que certains objets minuscules sont plus difficiles à repérer ! L’aventure incorpore également des épreuves d’infiltration et de labyrinthe en temps limité, hélas pénibles même si elles apportent un peu de variété. C’est globalement jouable sans avoir (trop) besoin de chercher la soluce, mais on sent que Frogwares a eu du mal à créer une seule affaire qui puisse mêler tous les éléments de gameplay que le studio souhaitait intégrer. On se sent vite largué comme Watson, et heureusement qu’il est optionnel de désigner les coupables avant l’épilogue ; même en suivant bien, il est quasiment impossible de savoir lequel des complices a tué qui !… Tout en français comme le précédent, cet épisode voit l’arrivée de Benoît Allemane dans le rôle de « Tcherlock » mais aussi d’autres personnages, en faisant des voix de vieux comme le doubleur de Morgan Freeman aime le faire. Et il n’est hélas pas le seul à mal prononcer les noms, puisque Sue devient parfois « sioux »…
Sherlock Holmes : La Nuit des Sacrifiés (2006)
Cet épisode est le premier de trois cross-overs qui mêlent les aventures de Sherlock Holmes avec d’autres univers : ici celui de Lovecraft malgré un certain anachronisme, et c’est sans doute ce qui a attiré les journalistes peu amateurs de point & click. D’ailleurs, le titre revient à la vue subjective avec un gameplay de FPS idéal pour séduire le gamer, qui élimine en plus les problèmes de changements d’angles de caméras et se révèle très pratique pour se déplacer rapidement – on peut même jouer à une main en maintenant le clic gauche enfoncé ! – dans les rues de Londres explorables pour la première fois librement dans la série. Cette vue est en revanche moins pratique pour identifier les éléments importants d’un lieu, et c’est pourquoi la version remasterisée de 2008 (à laquelle j’ai joué) autorise à tout moment, avec le bouton du milieu de la souris, de basculer dans un mode point & click qui permet de profiter des sublimes demi-tours de Sherlock. Le gameplay est alors similaire à celui du précédent épisode, sauf que la barre d’objets laisse sa place au menu. La loupe et le mètre quittent en plus l’inventaire pour revenir de manière contextuelle. En alternant entre les deux modes, l’enquête devient moins laborieuse même s’il y a encore plus d’objets planqués…

Les paysages de la Suisse sont effectivement à vous glacer le sang…
Mais le problème ne réside pas tant dans la petitesse des objets que dans les zones d’interaction, encore mal délimitées. Les premiers pas sont en particulier difficiles, d’autant que Holmes, comme à son habitude, n’explique pas son plan à Watson et on ne sait pas toujours ce que l’on attend de nous ; d’où l’ajout d’une soluce intégrée au remaster. Le quiz a heureusement disparu mais Watson doit parfois répondre à l’interro surprise de Sherlock en tapant sa réponse sur un clavier virtuel, et c’est hélas un peu capricieux ; « dans son estomac » est refusé quand « estomac » seul fonctionne… Sur le plan technique, c’est en progrès mais la haute résolution fait ressortir la pauvreté de la modélisation. Mais même si l’on quitte l’enquête criminelle après le prologue pour des énigmes de point & click plus classiques, l’aventure est forcément assez prenante. Outre Lovecraft, cet épisode se permet des références à Hercule Poirot, et profite d’un long passage en Suisse pour un cameo de Moriarty assez… singulier (dans le mauvais sens du terme). Le jeu s’amuse enfin, et ce sera récurrent par la suite, à glisser des références aux épisodes précédents (le coupable du Mystère de la Momie en cellule) et même à teaser les prochaines aventures de Sherlock :
Sherlock Holmes contre Arsène Lupin (2007)
Alors que la série est en progrès constant, cet épisode marque pour beaucoup la première baisse de qualité, principalement parce que l’enquête est sacrifiée au profit d’un festival d’énigmes tordues justifiées par le duel de deux cerveaux du crime (si j’ose dire). Pour être honnête, on peut faire ce reproche au précédent mais l’univers est ici bien moins séduisant, d’autant qu’il n’y a pas le moindre meurtre. L’aventure est une nouvelle fois très documentée – sauf quand du chocolat s’invite dans une recette de pâtée pour chien ! – et cet épisode a des atours de titre éducatif avec plusieurs lieux célèbres de Londres reconstitués, dont des musées présentant de nombreuses œuvres authentiques. Hélas, d’autres sont immenses mais désespérément vides comme la Tour de Londres où la chasse aux corbeaux est vraiment poussive… Je me suis toujours dit que ce serait malin qu’un point & click ne nous laisse ramasser un objet qu’une fois son utilité déterminée, mais je le regrette presque ici tant c’est un prétexte à multiplier les allers-retours, rendus encore plus pénibles par la bande-son façon best of de musique classique offert dans les stations service… Cela souligne d’ailleurs encore davantage le côté CD-ROM éducatif cheap de l’ensemble.

Une immense bibliothèque avec seulement quelques livres à consulter… et un conservateur gay adepte des chansons paillardes
Cela choque forcément après un épisode horrifique, mais celui-ci recherche en fait maladroitement un ton humoristique. Watson est encore plus cantonné aux « courses » bien peu passionnantes, et même Holmes s’abaisse à préparer de la pâtée pour chien ou à rechercher des poupées égarées… L’humour n’est en plus pas très fin entre les allusions salaces du conservateur homosexuel et celles de la favorite de la Reine, sans compter les clins d’œil anachroniques très embarrassants à Batman et aux Beatles… Ceux qui s’attendent à une confrontation épique entre les deux limiers risquent d’être déçus ; la première apparition d’Arsène Lupin, qui le voit « surfer » sur la pierre de Rosette, annonce hélas la couleur. On n’a plus que jamais la sensation que l’on nous balade pour allonger la durée de vie, avec en plus quelques incohérences parfois ; Holmes demande à Watson la réponse d’une énigme à laquelle il a été confronté seul ! Et heureusement que la soluce est intégrée parce que beaucoup d’énigmes sont davantage mal fichues que difficiles, même si le moteur mêlant première et troisième personne, repris dans la réédition du précédent jeu, est ici mieux exploité. Comme La Boucle d’Argent, je ne le conseillerai que si l’on recherche l’exhaustivité.
Sherlock Holmes contre Jack l’Éventreur (2009)
La série reprend véritablement du poil de la bête avec un épisode qui a bien vieilli. Au premier abord, on retrouve le moteur des deux jeux précédents (en comptant la réédition), quitte à recycler le modèle 3D de Lestrade pour en faire Abberline, mais les décors sont bien plus fouillés et la mise en scène très travaillée. Le gameplay bicéphale est également de retour – et le menu général n’est accessible qu’au clavier une nouvelle fois – mais la soluce intégrée disparaît (bon signe !) au profit de la barre espace qui signale seulement les éléments cliquables ; c’est toujours ça de pris… Le début inquiète avec une fetch quest qui pousse même Holmes à avoir envie de tuer Watson, mais les choses sérieuses arrivent tout de suite après avec le premier crime à résoudre. On découvre alors de nouvelles mécaniques de gameplay. Premièrement, le menu intègre un tableau de déduction qui préfigure les neurones de Crimes et Châtiments, hélas un peu plus laborieux quand, dès le début, il faut trouver la bonne combinaison parmi 3³ hypothèses… S’y ajoute, deuxièmement, un tableau de conclusion similaire mais juste récapitulatif. Troisièmement, et c’est le plus intéressant, une chronologie qui permet de bien visualiser l’enchaînement des évènements.

C’est parfois gore, une vraie boucherie – ici une charcuterie !
Dans le même genre, Holmes utilisera des panneaux à Baker Street pour aider Watson (et le joueur avec) à comprendre ses raisonnements. Tout ne sera hélas pas repris dans les épisodes suivants, comme les reconstitutions très ludiques des meurtres, mais certaines séquences seront reprises plus ou moins telles quelles dans Crimes et Châtiments, comme le test sur les cochons et celle où Watson doit trouver Holmes dans l’obscurité. La partie enquête est donc passionnante mais entre deux crimes, on en revient hélas aux fetch quests parfois alambiquées, ou à quelques énigmes à la Layton (encore une fois) pas tant difficiles que mal expliquées – en particulier le crochetage incompréhensible au commissariat ! Mais il est clair que l’atmosphère sordide rend ces moments quand même plus intéressants que les énigmes du jeu précédent, certes éducatives mais plus artificielles. Allemane prononce toujours « Tcherlock » et c’est un régal de l’entendre galérer à cause du bar « Wasp’s Nest », mais cet humour involontaire n’entache pas une affaire vraiment captivante et une nouvelle fois très documentée. Holmes découvre bel et bien l’identité de Jack l’Éventreur, et sa théorie suit une hypothèse bien réelle même si elle n’a au final jamais pu être confirmée…
Le Testament de Sherlock Holmes (2012)
Après deux (voire trois) épisodes similaires sur le plan graphique, le moteur évolue enfin et pose les bases de Crimes et Châtiments. Les modèles 3D sont si détaillés qu’on constate que l’inspecteur Baynes est basé sur Aaron Eckardt tandis que le médecin du dispensaire évoque Michael Caine… Côté gameplay, on est plus dans la transition ; on retrouve le choix entre la vue subjective (ici moins utile) et la vue à la troisième personne, mais cette dernière se présente désormais à la manière d’un TPS. On peut du coup jouer à la manette mais l’interaction demeure hélas pensée pour le point & click ; on peut interagir d’assez loin mais promener le curseur sur le décor est parfois laborieux. L’inventaire ressemble à celui du jeu précédent puisqu’il faut de nouveau équiper les objets, mais de nouvelles rubriques font leur apparition dont un écran de déduction, hérité de l’épisode précédent et qui donnera naissance aux neurones du suivant. Cet épisode introduit d’ailleurs le sixième sens, à mi-chemin lui aussi entre l’aide du précédent (qui affichait les interactions) et celui de Crimes et Châtiments, puisque certains objets ne sont révélés que de cette façon. Notons enfin une roue façon Mass Effect pour les dialogues, bien qu’elle corresponde rarement à un choix moral…

Ce personnage récurrent de prostituée, Dany Nutcracker, s’embellit avec chaque évolution du moteur graphique !
Cet épisode voit également le retour de la chimie avec un mini-jeu aux règles plus définies, et s’il constitue un léger retour en arrière par rapport à Jack l’Éventreur sur le plan de l’enquête criminelle, on ne trouve pas trop d’énigmes débiles. Mais beaucoup de boîtes sont quand même verrouillées par un casse-tête ! Le jeu marque aussi la première apparition du chien Toby, hélas encore un peu laborieuse avec des pseudo-phases de plateformes. Mais la grosse révolution est que Benoît Allemane a été remercié ! Hélas, on ne peut mettre le jeu qu’en français et le doublage n’est pas forcément meilleur qu’avant ; Holmes sait enfin prononcer son nom mais a une voix un peu jeune pour son physique… La forme est donc encore perfectible, mais Le Testament marque sans doute un aboutissement pour la série sur le plan narratif. Il faut dire qu’on délaisse enfin les cross-overs pour une affaire conçue pour être la dernière aventure, ultime donc, du détective. On sent d’ailleurs cette ambition dans le choix (discutable) d’une narration imbriquée dont le fil rouge sont des enfants qui retrouvent les livres de Watson, et cet épisode réussit admirablement bien son crescendo jusqu’à un superbe générique de fin. Le jeu pourrait presque être adapté en film tel quel !
Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments (2014)
Crimes et Châtiments part donc avec un handicap ; comment succéder à un jeu « testamentaire » ? Cela ne pose évidemment pas de problème sur le plan du gameplay, qui reprend les excellentes bases de son prédécesseur mais s’adapte mieux à la manette. La première grosse nouveauté réside dans l’observation préliminaire des suspects qui ravira les amateurs de la série télé. Et la seconde est le fameux système de raisonnement ; chaque fait ou hypothèse est un neurone formant avec les autres un réseau de déductions. Et comme on peut formuler un choix entre deux hypothèses, il y a plusieurs raisonnements possibles pour autant de coupables. Cela confère au jeu un système de choix moral très en vogue, mais il est assez vain dans la mesure où il y a toujours une seule bonne réponse, même si l’aventure continue si l’on se trompe. Seul le choix de la sentence (acquittement ou peine de mort !) est laissé au joueur, ce qui donne lieu à des statistiques accablantes comme dans The Walking Dead. Ainsi, la majorité des joueurs ont acquitté une femme qui a prémédité son coup – et fait accuser à tort des innocents ! – parce qu’elle est mignonne, mais ont condamné à mort un simple voleur dont le seul vrai crime est d’avoir une sale gueule…

Holmes a une mèche pour qu’on comprenne qu’il est plus jeune…
Mais l’essentiel est qu’on s’y croit vraiment ; Frogwares parvient vraiment à nous donner l’impression d’être un détective très doué sans qu’on le soit réellement, d’autant qu’on peut enfin profiter des voix anglaises. Il est donc d’autant plus dommage que cet épisode se révèle frustrant sur le plan narratif. Il se présente en effet comme une sorte de compilation regroupant cinq affaires sans le moindre rapport, et mettant en scène un Sherlock Holmes (mal) rajeuni. On commence d’ailleurs par l’affaire de Black Peter dont le harpon trône au dessus de la porte de la chambre de Watson depuis le second épisode (cf. la capture d’écran de La Boucle d’Argent). Ces clins d’œil sympathiques ne suffisent toutefois pas à cacher un problème de rythme. La longue enquête sur les ruines romaines, qui débute par un crime impossible comme Holmes les affectionne et vire peu à peu du côté d’Indiana Jones, est sans doute la plus réussie… mais pas la dernière. L’affaire finale est loin d’être inintéressante avec ses références à Jack l’Éventreur, mais ne termine pas le jeu de manière épique. On a juste droit à un dernier choix moral, lié à une affaire qui aura servi bien timidement de fil rouge à cet épisode : une bête histoire de révolutionnaires qui fabriquent des tracts…